jeudi 24 janvier 2013

Prélèvement d’organe sur les condamnés à mort : après les mots, à quand les actes de Pékin ? Trois questions à Amnesty International

Paris, le samedi 12 mai 2012 – Quatre ans après des déclarations similaires, le ministre de la Santé Chinois a de nouveau récemment admis que la très grande majorité des organes transplantés en Chine proviennent de prélèvements réalisés chez des condamnés à mort. Derrière cette confirmation, est révélée en creux la totale inefficacité des programmes que Pékin a prétendu avoir mis en place il y a plusieurs années pour favoriser le don d’organe au sein de la population afin de mettre fin à cette pratique que dénonce partout à travers le monde la communauté médicale (tout en ne se résolvant pourtant pas à un boycott des équipes de transplanteurs chinois).

Le JIM qui a multiplié ces dernières années les articles sur ce sujet, tentant de percer à jour les incohérences et les hypocrisies du gouvernement de Pékin a interrogé une responsable d’Amnesty International, spécialiste de l’Asie sur ce sujet. Ses réponses confirment l’immobilisme du gouvernement chinois dans ce dossier et la difficulté de croire aujourd’hui plus sincères des promesses déjà maintes fois répétées et jusqu’à aujourd’hui demeurées lettre morte.



JIM : Quelles précisions pouvez vous nous donner sur les prélèvements d’organe chez les condamnés à mort chinois (nombre de personnes concernées, conditions de recueil des consentements, conditions de réalisation des prélèvements…) ?

Sarah Schafer pour Amnesty International : Nous ne sommes pas du tout convaincus que les condamnés à mort en Chine puissent réellement donner leur consentement quant à l’utilisation de leurs organes. Bien que les responsables des prisons et les autres autorités officielles affirment qu’elles ont obtenu leur consentement, nous ne pouvons considérer cela comme probant.
Le prélèvement d’organes : un frein à l’abolition de la peine de mort

Nous redoutons également que le fait de poursuivre le prélèvement des organes des condamnés à mort soit une entrave importante à l’abolition de la peine de mort dans ce pays. Or, selon notre rapport 2011 dédié à la peine de mort, publié il y a quelques semaines, nous avons estimé à « plusieurs milliers » le nombre d’exécutions en Chine l’année dernière. La Chine a ainsi exécuté plus de personnes l’année dernière que tous les autres pays du monde réunis. Si l’on excepte la Chine, 676 personnes ont été soumises à la peine de mort l’année dernière dans le monde.

JIM : Avez-vous constaté une amélioration de la situation ces dernières années ?

Sarah Schafer pour Amnesty International : En mars 2012, le vice ministre de la Santé chinois, Huang Jiefu a déclaré que la majorité des organes greffés en Chine provenaient de prisonniers exécutés. Et quelques jours avant, il avait affirmé que les autorités programmaient d’abandonner le recours aux organes de condamnés à mort dans les cinq ans à venir. Même si nous ne pouvons que saluer tout engagement visant à mettre fin à cette pratique, nous ne pouvons oublier que nous avons déjà entendu cette promesse ! En 2007, l’Association médicale chinoise et les autorités chinoises avaient déjà affirmé qu’ils abandonneraient cette pratique dans les cinq ans, mais aujourd’hui, cinq ans plus tard, il semble qu’elle ait toujours court et que les efforts réalisés aient été totalement inefficaces. En 2009, Huang Jiefu avait également considéré que cette méthode était inacceptable.
Programmes d’incitation au don d’organe : des résultats « très décevants »

La Chine a essayé dans les dernières années de mettre en place un programme pour augmenter le nombre de donneurs volontaires au sein de la population (en dehors des prisonniers) et le résultat a été très décevant, seulement quelques centaines de volontaires ont été recrutés. Aussi, si aujourd’hui, ils sont sincères en affirmant qu’ils vont de nouveau essayer de faire évoluer la situation, ils doivent présenter un plan construit et détaillé et ne pas se contenter d’annonces.

JIM : Existe-t-il des opposants à l’intérieur du pays qui militent pour la fin de ces pratiques ?

Sarah Schafer pour Amnesty International : Nous appelons Pékin à publier le nombre exact de condamnations à mort et d’exécutions, des données que la Chine considèrent comme devant rester secrètes. Une plus grande transparence sur le sujet permettrait au monde de connaître le nombre exact de personnes concernées. Surtout, le peuple Chinois a le droit de savoir combien d’exécutions sont réalisées chaque année et dans quelles conditions, afin de pouvoir avoir un vrai débat sur la peine de mort.

Aurélie Haroche

Vendredi 12 mai 2012
Journal International de médecine
http://www.jim.fr/e-docs/00/02/02/A5/document_actu_pro.phtml

lundi 10 décembre 2012

Ligotée et étranglée pendant la récréation

En colère, le père d’une fillette de 6 ans a porté plainte. Depuis la rentrée, son enfant a déjà été agressée trois fois par des élèves plus grands.



Leyna, 6 ans, a conservé des traces de son agression dans la cour de récréation.


Ligotée à un banc, une corde à sauter serrée autour de son cou. C’est ce qu’a subi Leyna, une fillette de 6 ans en CP, dans la cour de récréation de l’école Pasteur de Goussainville (Val-d’Oise).

Le 21 septembre, à l’heure du déjeuner, la petite fille est prise pour cible par d’autres élèves plus grands et « étranglée », selon Pascal François, son père, qui a déposé plainte.
« Une simple brûlure due au frottement de la corde et une contusion au cou, minimise-t-on à la mairie, rapport médical à l’appui. On lui a immédiatement mis une compresse de désinfectant et fait une déclaration d’accident. » La fillette est parvenue seule à se défaire de ses liens avant d’aller se plaindre auprès d’un employé de la mairie responsable des enfants mangeant à la cantine.

Cordes à sauter interdites

Il s’agit de la troisième agression contre l’enfant depuis le début de l’année scolaire. Juste après la rentrée, Leyna a été tabassée par des élèves pendant la récréation. Quelques jours plus tard, un enfant a tenté de l’étrangler. Le père avait signalé ces incidents à la directrice mais avec « l’impression que chacun fuyait ses responsabilités », dit-il. « A chaque fois, on m’a demandé à quel moment cela s’était passé pour déterminer le responsable entre l’école et la mairie », déplore-t-il. A la mairie, comme à l’inspection académique, on estime que le nécessaire a été fait. Un conseil extraordinaire d’école a opté pour des mesures drastiques il y a quelques jours. Cordes à sauter et foulards sont désormais interdits. Tout comme les bonbons et goûters, « pour éviter les risques de bagarre ». Une partie de la cour difficile à surveiller a été condamnée et les récréations ont été décalées pour éviter que petits et plus grands ne se côtoient. Trois adultes assureront leur surveillance. Enfin, les élèves vont participer à une action pédagogique sur les jeux dangereux.

« Ce n’est qu’après mon dépôt de plainte que les choses ont bougé, regrette le père de Leyna. Ils n’ont pris que des mesures d’interdiction qui montrent leur incapacité à surveiller nos enfants. » Il doit rencontrer le responsable du service enfance de la mairie.

Daniel Pestel

Vendredi 12 octobre 2012
Le Parisien
http://www.leparisien.fr/laparisienne/societe/ligotee-et-etranglee-pendant-la-recreation-12-10-2012-2226597.php

lundi 5 novembre 2012

Grenoble: un double meurtre «stupide» et «barbare»

Au surlendemain de la mort de deux jeunes sans histoires tués à coups de couteau à Échirolles, dans la banlieue de Grenoble, la piste d'une dispute qui a dégénéré semble se confirmer.



Dans le parc où ont été tués les deux jeunes.
Crédits photo : Jean-Pierre Clatot / AFP


Une banale dispute de lycéens serait à l'origine de la mort, vendredi, de deux jeunes hommes dans un parc du quartier des Granges, à Échirolles, dans la banlieue de Grenoble. «C'est une histoire tragique et surtout (...) tout à fait stupide», a déclaré samedi le procureur de Grenoble, après avoir relaté le déroulé des faits.

Tout aurait débuté par une première altercation, à la sortie des cours, entre deux adolescents, pour un «mauvais regard». Un peu plus tard dans la soirée, deux groupes d'une quinzaine de personnes, composés notamment des frères des adolescents qui s'étaient disputés, se seraient affrontés dans la rue. L'un des deux lycéens aurait alors dû présenter ses excuses à l'autre, ce qui aurait conduit à une troisième rixe, une «expédition punitive destinée à laver cet affront». Vers 21h00, le grand frère de l'un des lycéens, Kevin, est avec un ami dans un parc d'Échirolles non loin du quartier grenoblois de la Villeneuve, lorsqu'un groupe d'une quinzaine de personnes munies de couteaux, manches de pioche, marteau et batte de base-ball, s'abat sur eux. Victimes de coups de couteau et de pioche, Kevin et Sofiane succomberont à leurs blessures.

«Ils ont été tués gratuitement, sauvagement»


Aurélie Noubissi, la mère de Kevin.
Crédits photo : Jean-Pierre Clatot / AFP


Les deux victimes, des amis d'enfance âgés de 21 ans, étaient inconnues des services de police. «On n'est pas du tout dans le contexte qu'on voit parfois de règlement de comptes, de gangs», a insisté le procureur de Grenoble. Kevin était étudiant en master de management à Aix-en-Provence. «Mon fils, on l'appelle le Pacifiste ou le Réconciliateur. On le sollicite pour apaiser les petits conflits entre jeunes du quartier», a témoigné dimanche sa mère, pédiatre, dans Le Parisien. «Ils ont été tués gratuitement, sauvagement», martèle-t-elle.

De son côté, le maire d'Échirolles, Renzo Sulli, a dénoncé sur France Info la «barbarie» de ce drame. «Arriver à ce stade-là, quel que soit le différend (...), c'est incompréhensible», s'est-il exclamé. Pour demander que Grenoble «soit inscrit dans la liste des zones sensibles et bénéficie de moyens supplémentaires». La mère de Kevin a écrit une lettre au ministre de l'Intérieur, Manuel Valls. «On ne peut pas laisser notre jeunesse se massacrer comme ça», déclare-t-elle dans LeParisien. Samedi, Manuel Valls a fait part de son «intense émotion» face à «ces actes barbares». Le ministre a également annoncé le renforcement «pour les prochains jours» du dispositif policier sur le terrain.

Concernant l'enquête, aucune interpellation n'a pour l'heure eu lieu. Selon des voisins, les assaillants seraient des jeunes habitants d'un autre secteur du quartier, situé à Grenoble et séparé d'Échirolles par un centre commercial. Une personne, considérée comme un témoin privilégié, a été entendue samedi par les enquêteurs, avant d'être relâchée. «Les langues vont se délier. Nous allons entendre des témoins, ce qui devrait nous permettre d'en savoir plus sur ce qui s'est passé», a assuré un responsable de la police.

Une marche blanche en hommage aux deux victimes aura lieu mardi soir.


Dimanche 30 septembre 2012
Le Figaro
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2012/09/30/01016-20120930ARTFIG00043-grenoble-un-double-meurtre-stupide-et-barbare.php

lundi 22 octobre 2012

L'ONU dénonce les mariages d'enfants


Deux amies de classe de 8 ans et leur maris en 2010 à Hajjah, au Yemen
Crédits photo : Stephanie Sinclair/VII/Stephanie Sinclair/VII


Dans les pays en développement, notamment en Asie, ce fléau touche une fille sur trois.

Dans les pays en développement, une fille sur trois est mariée avant d'avoir fêté ses 18 ans. Selon les experts, la cause serait le plus souvent culturelle, pour renforcer les liens entre des familles, ou liée à la pauvreté, lorsque les parents reçoivent de l'argent en mariant leur fille, même très jeune. Si 158 pays dans le monde ont fixé à 18 ans l'âge légal minimum du mariage sans consentement parental, 146 autorisent le mariage avant cet âge avec «l'accord» des parents.

À l'exception de la Chine, le constat vise tous les pays en développement, quelle qu'y soit la religion dominante. La moitié des unions forcées se déroule en Asie et plus d'un tiers dans les pays d'Afrique subsaharienne. Cette pratique concerne également certaines communautés en Amérique latine, au Moyen-Orient et en Europe de l'Est. Au Nigeria, 75 % des filles sont contraintes de se marier avant l'âge légal. Le rapport dévoilé jeudi par le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) souligne que, malgré les efforts accomplis sur le terrain, les mariages précoces risquent d'augmenter de 14 % au cours des vingt prochaines années, passant de 14,2 millions en 2010 à 15,1 millions en 2030. Le phénomène pourrait toucher 130 millions de filles d'ici à cette date.

Le Dr Babatunde Osotimehin, directeur exécutif de l'UNFPA, souligne que «le mariage d'enfants constitue une violation effroyable des droits fondamentaux, il vole aux filles leur éducation, leur santé et toute perspective à long terme». Le rapport qu'il a dirigé, «Mariées trop tôt: en finir avec les mariages d'enfants», remarque que les filles issues de milieux pauvres, ruraux et peu éduqués sont deux fois plus concernées que celles qui grandissent dans un environnement urbain et éduqué. Pour le Dr Osotimehin, il faut fortement privilégier l'accès à l'éducation ainsi qu'aux techniques de prévention et de contraception qui permettent aux filles de gagner en autonomie. «Les filles mariées trop jeunes n'ont aucune perspective à long terme. Elles quittent l'école trop tôt, sans qualification. Et sur le plan de la santé, elles encourent de graves risques de complications lors de la grossesse et de l'accouchement, ce sont d'ailleurs les principales causes de décès chez les filles âgées de 15 à 19 ans.» La situation s'aggrave encore en cas de crise humanitaire.
Coutumes hors d'âge

Le témoignage de Salamatou Aghali Issoufa est accablant. Cette jeune Nigérienne a réussi, en 2005, à convaincre ses parents de retarder la date du mariage. «Dès que j'ai atteint 14 ans, ma famille a fait pression sur moi pour que j'épouse un homme beaucoup plus âgé que moi. Moi, je voulais rester à l'école, je savais que ce mariage signifiait renoncer à mes rêves.» Son rêve, elle l'a réalisé, elle est aujourd'hui sage-femme, mariée depuis 2008 à un homme qu'elle aime.

L'ONU appelle les gouvernements et les présidents à mettre fin aux mariages d'enfants au plus vite. «Il faut absolument faire évoluer les mentalités et les habitudes culturelles des communautés qui encouragent le mariage des enfants. Les chefs d'État doivent dépasser ces coutumes hors d'âge. Nous devons contraindre familles et communautés à scolariser les filles jusqu'à l'âge de 16 ans. Éduquées, elles sont plus autonomes et à même de prendre en charge leur famille», précise le Dr Osotimehin.

Edith Bouvier

Vendredi 12 octobre 2012
Le Figaro
http://www.lefigaro.fr/international/2012/10/12/01003-20121012ARTFIG00592-l-onu-denonce-les-mariages-d-enfants.php

lundi 10 septembre 2012

Le voleur à l’extincteur a voulu faire taire sa victime

Pour ce premier jour de procès, Cherif Goussi, 27 ans, a reconnu les coups mortels portés à Sylviane Brochet dans un parking souterrain du 6 e et une partie du viol.


Ce meurtre, particulièrement effrayant, s’est produit au premier sous-sol rue Bossuet à Lyon 6.
Photo archives Stéphane Guiochon


Cela aurait dû être si facile de voler une voiture dans ce parking souterrain. Un jeu d’enfant pour Cherif Goussi. Profiter discrètement de la sortie d’un résidant, repérer les belles pièces et puis s’enfuir, les poches pleines, si possible derrière un volant. Mais le 18 septembre 2010, une femme s’est mise en travers de son chemin. Pour son malheur, Sylviane Brochet venait d’acquérir un coupé-cabriolet. Après une nuit de beuverie et de fumette avec deux copains, Chérif Goussi, endetté jusqu’au cou, a flashé sur une Audi A4 puis sur la Peugeot de Sylviane Brochet. La quinquagénaire, veuve et mère de deux grands enfants est surprise de voir cet inconnu au premier sous-sol de son immeuble. Elle lui parle, face à face, sans crainte et lui annonce qu’elle va prévenir le gardien.

Petit et malingre dans sa chemise noire, le Lyonnais de 27 ans, raconte alors, du bout des lèvres, dans un murmure à peine audible, ce terrifiant déchaînement de coups qui va pleuvoir sur la « dame ». Premier affrontement dans le sas : « Je lui ai agrippé le bras et elle est tombée ; sa tête a tapé le sol. Elle m’a fixé du regard, je voulais ses clés de voiture ». Une femme qui le regarde dans les yeux, Goussi n’en a pas l’habitude, entre une mère épuisée par son travail et débordée par sa progéniture et une petite sœur admirative devant son « grand frère ». Sylviane le regarde, ne veut pas se taire alors Goussi frappe de plus belle avec ses poings puis lui cogne la tête sur le sol. Il la transporte ensuite dans un box voisin, le n° 86, pensant être tranquille. Deuxième épisode : « Je l’ai entendu appeler au secours. Là, j’ai vu l’extincteur et j’ai donné des coups sur le crâne, je n’ai pas arrêté tant que je l’entendais ». Ces cris, il ne les supporte pas. Puis vient le silence. Il veut repartir dans le coupé. Là-bas, un gémissement, encore. Retour dans le box n°86 pour la phase finale. Terrible. L’extincteur s’abat encore et encore. Et soudain, Goussi méprise cette femme en qui il voit son père qui a abusé de lui enfant. Il reproduit ces mêmes gestes qui l’ont souillé. Un viol « digital » mais en aucun cas, un rapport sexuel, maintient-il. « C’est votre sperme que l’on a trouvé sur la victime », assène l’avocate générale. Non, Goussi fait barrage à cette accusation qui le « choque ». Et la strangulation ? L’effet conjugué de l’alcool et du haschich ? Goussi ne veut pas se souvenir. Il s’essuie les yeux, regrette. Le gentil garçon, serviable mais désobéissant, le gamin trop oisif, dépeint avec émotion par sa mère, sa sœur et sa petite amie, ce matin-là, a basculé dans l’horreur. Sans que personne ne comprenne. Suite des débats aujourd’hui à 9 heures au palais de justice à Saint-Jean et verdict mercredi soir.

Annie Demontfaucon

Vendredi 19 juin 2012
Le Progrès
http://www.leprogres.fr/rhone/2012/06/19/le-voleur-a-l-extincteur-a-voulu-faire-taire-sa-victime

dimanche 24 juin 2012

Solution : éduquer aux "mécanismes humains" et l'autorité immédiate

Sur Lefigaro.fr :

"Le collégien de Rennes a succombé à ses blessures

Le jeune garçon de 13 ans a été victime vendredi de coups portés par un élève de 3e dans la cour de récréation d'un collège tranquille de Rennes. D'après le procureur, les causes de l'altercation «semblent futiles»."


Il y a des collèges où un seul coup de poing n'est pas toléré. Et où, dès lors, il n'y a pas le moindre coup de poing.
Il y a des écoles où on minimise les violences quotidiennes. Pas "trop graves". C'est la porte ouverte au crime.

Vous noterez que le meurtrier avait 16 ans et était encore au collège. Ce jeune homme en difficulté était à aider mais aussi à surveiller. Car en échec, il lui restait à faire le caïd.

Sur Lefigaro.fr :

"Violence à l'école : «Il faut en parler pour la désamorcer»

INTERVIEW - Lutter contre les violences à l'école et apprendre à «vivre ensemble», c'est l'objet de l'opération «Je, tu, il, elle... NOUS apprenons à vivre ensemble», mise en place dans l'ensemble des écoles parisiennes. Noëlla Germain, qui mène l'opération depuis deux ans, revient sur cette nécessité de faire de la violence un outil pédagogique pour mieux la prévenir."


Je vais dans le sens de l'interviewée.
Cependant, ce n'est pas tant la discussion qui doit être recherchée que l'éducation de l'enfant aux mécanismes humains (de genèse de la violence dans le cas présent).

Vous noterez le commentaire-témoignage de l'article d'AC2 (reproduit plus bas). Il bat en brèche la niaiserie laxiste.
Il se met en opposition avec ce que dit l'interviewée dès la première phrase de son commentaire. Il ne l'est pas tant. En effet, madame parle d'une attitude préalable éducative alors que lui aborde dans son 1er § la réponse à la violence en cours. Celui qui est violent est justement celui qui a laissé tomber la discussion. Celui qui pense que ça va se calmer est dans l'espérance, lâche, et non dans l'analyse éclairée des faits et des conséquences possibles.
Au début de son 2° paragraphe, AC2 revient sur l'éducation en négligeant la valeur de l'éducation.

Mais en fin, il rappelle que celle-ci passe par la discipline. Il témoigne que les professeurs qui ne considèrent pas les turbulents comme des petites frappes sont bien naïfs.

A C 2 :

"Mon dieu que cest stupide. Issu d'une famille violente, baignant dans des quartiers violents vous pensez vraiment que ca sera utile ? La violence est nécessaire pour s'opposer à la violence, il faut plutot faire comprendre que la violence est un outil que l'on dirige uniquement contre ceux qui le méritent. Ce genre de clichés bidons sur la violence, le genre de discours créé de la brebis facile à égorger, des jeunes mous, et des grosses dondons qui sont bien contents quand un mec comme moi colle un pain dans la tete du mec qui allait les passer à tabac ou autre.

PArler de la violence mene a quoi ? La vie est violente, on né dans la violence, on meurt dans la violence, on vit dans la violence... elle sera physique, morale, elle est partout. Se faire virer c'est violent, recevoir des huissiers chez soi c'est violent. La violence c'est quand une intrusion vient perturber votre sphère de tranquillité, quand la peur d'un avenir incertain s'instigue dans vos veines c'est vaste le sujet de la violence. Et la violence à l'école ? Et bien s'en est une parmi d'autres, hélas. Si déja les classes au collège n'étaient pas mixtes, seulement l'établissement, les violences à l'école baisseraient beaucoup, travaillé par les hormones le jeune male cherche a s'imposer. Les groupes, les castes etc etc... après dans tous les cas il y en aura toujours, c'est le role du prof de montrer que le dominant c'est lui et de casser les groupes de petites hyenes."

lundi 16 avril 2012

Arabie: 25 femmes condamnées à mort

Vingt-cinq employées de maison indonésiennes attendent actuellement leur exécution en Arabie saoudite et 22 autres ont été graciées et expulsées, selon les médias saoudiens, qui précisent qu'une délégation indonésienne va arriver en Arabie pour discuter de cette question.

Jakarta va envoyer 14 membres d'une commission présidentielle demain pour des discussions avec les responsables saoudiens et "intensifier les efforts de coopération avec l'ambassade pour sauver ces employées de maison", affirme le journal, citant le porte-parole de l'ambassade d'Indonésie à Ryad, Hendrar Pramutyo. L'Indonésie a en outre demandé au gouvernement l'autorisation de visiter les prisons du royaume où 1700 Indonésiens sont incarcérés.

Relations tendues

Les relations se sont tendues entre les deux pays après une série de violences et de meurtres visant des travailleurs indonésiens en Arabie.

En juin, le président indonésien Susilo Bambang Yudhoyono avait accusé Ryad d'avoir violé les "règles internationales", pour avoir décapité une domestique sans avoir averti au préalable Jakarta. Ruyati binti Sapubi, 54 ans, avait été décapitée au sabre le 18 juin, après avoir été reconnue coupable d'avoir tué sa patronne qui, selon elle, l'insultait et refusait qu'elle quitte le pays. Son exécution avait suscité une profonde émotion en Indonésie.

Selon les organisations de défense des droits de l'Homme, des millions d'employés de maison, asiatiques pour la plupart, sont régulièrement victimes de violence physique et d'exploitation dans les monarchies du Golfe en raison de l'absence ou de l'insuffisance de législation du travail.

AFP

Vendredi 6 avril 2012
Le Figaro
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2012/04/06/97001-20120406FILWWW00468-arabie-25-femmes-condamnees-a-mort.php